jpbrault01-blog4ever-com

jpbrault01-blog4ever-com

Seconde bataille de la Marne

Offensive allemande du 21 mars au 18 juillet

 

Date 27 mai au 6 août 1918

Lieu Marne

Issue Victoire des Alliés

 

                                Belligérants

République française                   Empire allemand

Royaume-Uni

 États-Unis

 

                                         Pertes

125 000 hommes                               168 000 hommes

 

 

 

Il y eut deux batailles de la Marne, toutes deux au cours de la Première Guerre mondiale. Quand on parle de « bataille de la Marne », le nom se réfère en général à la première, qui eut lieu du 5 au 12 septembre 1914 ;

 

La seconde bataille de la Marne, quant à elle, se déroula principalement du 15 au 20 juillet 1918.

 

Operation Michael (sur le front de l'Aisne et de la Marne), opération allemande du printemps 1918 appelée également bataille de l'Empereur

 

Libérées du front de l’est par le traité de Brest-Litovsk les divisions d'infanterie allemandes sont amenées rapidement par le chemin de fer.

L'« opération Michael » commença le matin du 21 mars 1918 en Picardie, par un bombardement d'artillerie assez court mais extrêmement violent. Avant que les défenseurs britanniques étourdis ne puissent réagir, des équipes spéciales de troupes d'assaut allemandes sortirent du brouillard et de la fumée pour attaquer ou contourner les points stratégiques des lignes. Pris par surprise, débordés et submergés, les défenseurs reculèrent sur tout le front, une large brèche s'ouvrit, permettant aux Allemands d'avancer de plus de 50 km. Plus de 160 000 Britanniques furent mis hors de combat.

 

Douglas Haig

 

Mais la percée ne réussit pas, parce q’ Erich Ludendorff, qui ne subissait pourtant que peu d'opposition sur sa gauche, continua à concentrer ses réserves devant Arras, où la résistance britannique devint de plus en plus forte. Malgré les appels désespérés de Haig, Foch refusa d'engager ses réserves restreintes, dut faire venir d'urgence des renforts du Royaume-Uni et le QG britannique dut retirer des divisions d'autres théâtres d'opérations.

Ce n'est que le 28 mars que Ludendorff songea brusquement aux possibilités qui se présentaient du côté de la Somme, pour effectuer une percée rapide et décisive en direction de Paris, mais il était alors trop tard. Deux jours auparavant, les Alliés s'étaient mis d'accord pour confier au général Foch le commandement unique sur le front occidental. Un de ses premiers actes de commandement fut d'employer une partie de ses maigres réserves pour boucher la dangereuse brèche sur la Somme. Au début d'avril l'offensive Michael était arrêtée dans la région de Montdidier.

 

Offensive dans l’Aisne

 

 

Forces en présence lors de la bataille de l'Aisne le 27 mai 1918

 

Ce qui suit représente les forces militaires des 6e Armées française et VIIe armée allemande le 27 mai 1918 au déclenchement de la bataille de l’Aisne lors de la Seconde bataille de la Marne.

 

 

 

Organisation de la 6ème Armée Française au 27 mai 1918

 

Général commandant le Groupe des Armées du Centre : général Louis Franchet d’Espèrey

 

Général commandant la 6ème Armée : général Denis Auguste Duchêne – poste de commandement à Belleu.

 

Chef d’état –major de la 6ème Armée : colonel Georges Émile Brion

 

11e Corps d'armée : général Louis Ernest de Maud'huy - poste de commandement à Billy sur Aisne

 

21e Division d’infanterie : Général Dauvin - poste de commandement à Vailly sur Aisne

 

64e régiment d’infanterie

 

93e régiment d’infanterie

 

137e régiment d’infanterie

 

22e Division d’infanterie : Général Jean Reynouard - poste de commandement à Oeuilly

19e régiment d’infanterie

62e régiment d’infanterie

118e régiment d’infanterie

61e Division d’infanterie : Général Louis Modelon - poste de commandement à Crouy

219e régiment d’infanterie

264e régiment d’infanterie

265e régiment d’infanterie

30e Corps d'armée : général Adrien Chrétien - poste de commandement à Tartiers

19e Division d’infanterie : Général Pierre Trouchaud - poste de commandement à Vaux

48e régiment d’infanterie

71e régiment d’infanterie

55e Division d’infanterie : Général Joseph Mangin - poste de commandement à Nampcel

204e régiment d’infanterie

231e régiment d’infanterie

246e régiment d’infanterie

289e régiment d’infanterie

 

151e Division d’infanterie : Général Pierre des Vallières - poste de commandement à Chauvigny

403e régiment d’infanterie

407e régiment d’infanterie

410e régiment d’infanterie

2e Division de cavalerie à pied (2e DCP) : Général Hennoque - poste de commandement à Vézaponin

9th Army Corps : Major général Alexander Gordon Hamilton - poste de commandement à Jonchery sur Vesle

8th Infanterie Division : Major général Honecker - poste de commandement à Roucy

21st Infanterie Division : Major général Campbell - poste de commandement à Chalons le Vergeur

25th Infanterie Division : Major général Bainbridge - poste de commandement à Montigny sur Vesle

50th Infanterie Division : Major général Jackson - poste de commandement à Beaurieux

1er Corps de cavalerie : Général Féraud – poste de commandement à Dormans

1er Division de cavalerie : Général Joseph de Rascas de Château Redon

5e Division de cavalerie : Général Alphonse Lacombe de la Tour – poste de commandement à Pierry

 

Divisions rattachée à la 6ème Armée

39e Division d’infanterie : Général André Joseph Emmanuel Massenet - poste de commandement à Villers Hélon

146e régiment d’infanterie

153e régiment d’infanterie

156e régiment d’infanterie

45e Division d’infanterie : Général Stanislas Naulin - poste de commandement à Chenay

74e Division d’infanterie : Général Charles Lardemelle - poste de commandement à Osly Courtil (rattachée au 11e Corps d'armée le 27 mai 1918)

299e régiment d’infanterie

157e Division d’infanterie : Général de Joseph Bodin de Galembert - poste de commandement à Braine (rattachée au 11e Corps le 27 mai 1918)

214e régiment d’infanterie

333e régiment d’infanterie

4e Division de cavalerie : Général Paul Louis Alexandre Lavigne Delville - poste de commandement à Dormans (rattachée au 1er Corps de cavalerie le 28 mai 1918)

 

 

Forces allemandes

 

Dispositif allemand le 27 mai 1918

 

7. Armee général Max Von Boehn composée de 42 divisions réparties entre les:

 

7. Armee Korp général Hermann Von François

 

54. Armee Korp général Alfred Von Larisch

 

8. Armee Korp général Georg Von Wichura

 

26. Armee Korp général Arnold Von Winkler

 

4. Armee Korp général Richard Von Conta

 

65. Armee Korp général Eberhard Graf Von Schmettow

 

Ludendorff concentre 42 divisions sous le commandement de von Boehn, chef de la VIIe Armée, qui tient le front entre Pontoise-lès-Noyon et Berry-au-Bac. L'aile gauche de la VIIe Armée est prolongée par 4 divisions de la Ire Armée (von Below) qui occupent le secteur de Berry-au-Bac à Reims et prendront part à l'attaque.

Le 27 mai, l’offensive allemande se déclenche près de l’Aisne, à partir du Chemin des Dames, où, l’année précédente, les Français avaient échoué dans une attaque meurtrière. La préparation d’artillerie commence par un tir d’obus à gaz, puis devient mixte, mais avec plus de cinquante pour cent d’obus toxiques. Après le 5 juin, 5 autres divisions seront encore engagées, soit au total 47 divisions, correspondant à près de 60 françaises. L’offensive s’arrête pourtant dix jours plus tard en raison de l'épuisement des assaillants, mais ceux-ci ont avancé de 45 km, pris Château-Thierry et sont à 70 km de Paris. Ils devaient absolument tâcher de rectifier leurs lignes, en conquérant du terrain entre les deux saillants importants près d'Arras et de Reims, et un autre plus petit le long de la Lys. Ils appliquèrent d'abord leur effort aux deux zones qui encadraient Compiègne, en attaquant par les deux flancs le 9 juin. Mais leur offensive était assez mal organisée et ils durent subir eux-mêmes des attaques au gaz moutarde, de sorte que les troupes françaises, bien secondées par la 2e division d’infanterie américaine à Bois-Belleau et à Vaux, purent résister.

 

Friedensturm

 

Chars allemands entre l'Aisne et la Marne lors de la seconde offensive

 

Pressés d'en finir et hypnotisés, comme en 1914, par Paris, qu'ils menacent à la fois par la vallée de l'Oise au nord, par les vallées de l'Ourcq et de la Marne, à l'est, les Allemands décident une nouvelle offensive, plus formidable encore. C'est le « Friedensturm » ou bataille pour la Paix.

Ludendorff projette, par une attaque frontale, de séparer les armées alliées du nord de celles de l'est, en tournant d'une part, Verdun par Sainte-Menehould et la vallée de l'Aisne supérieure, d'autre part, Reims et la Montagne de Reims par la vallée de la Marne. Pendant toute la journée du 15 juillet, malgré les épais rideaux de fumée qui les dissimulent, les avions alliés repèrent les ponts jetés sur la Marne et les bombardent à faible altitude. Ils en détruisent plusieurs et précipitent les troupes et les convois dans la rivière. Ensuite, ils attaquent à la mitrailleuse les troupes qui ont débouché sur la rive sud. Trente passerelles moins vulnérables sont installées. Malgré un léger avantage tactique acquis au sud-ouest de Reims et sur la Marne, l'offensive de Ludendorff a complètement échoué en Champagne. Renonçant à tourner Reims par l'est, il va chercher à déborder la montagne de Reims par le sud. Il lui faut un succès à tout prix.

 

Il tente une manœuvre périlleuse, dictée autant par la témérité que par la méconnaissance des ressources françaises qu'il croit épuisées, et va s'acharner en direction d'Épernay. Ludendorff jette ses troupes sans compter, s'efforçant ainsi d'atteindre le but fixé. Il lance par cinq fois, en cinq endroits différents, de grosses attaques, mais dans l'ensemble, il est repoussé ; dans la vallée de l'Ardre, il doit même se défendre contre des retours offensifs.

 

La contre-offensive alliée du 18 juillet

 

La contre-offensive alliée

 

Au moment même où les divisions allemandes se massent vers le flanc est de la poche, l'équivalent de 21 divisions alliées dont des italiennes se hâtent vers le flanc ouest à partir de la forêt de Villers-Cotterêts.

En deux jours, le nombre des prisonniers dépasse 17 000 hommes et 360 canons ont été capturés. Surpris, les Allemands engagent 4 divisions de renfort au centre. Vers 18 heures, ils ont repris Vierzy, mais sans le garder. Les Alliés sont à moins de 15 kilomètres de la gare de Fère-en-Tardenois, l’unique voie ferrée étant sous le feu de l'artillerie. Le 20, les Allemands prélèvent des divisions sur les armées voisines et engagent la 5e division de la Garde contre l'armée Degoutte, deux divisions et des éléments retirés de la Marne, contre l'armée Mangin.

Malgré ces renforts, le 28 juillet la gare est prise par les Alliés et le 7 août tout le terrain est repris. Les chars d’assaut ont prouvé leur efficacité.

 

Mémoire de La Marne

Les Fantômes est une sculpture de Paul Landowski érigée à Oulchy-le-Château dans l'Aisne à l'endroit précis où se décida le sort de la seconde bataille de la Marne.

À Dormans, dans le cimetière, un poilu bleu horizon défie les années et l'oubli. Il veille sur les deux tombes mitoyennes de René Guibert de la classe 1915 et André Faille de la classe 17. Les 1 500 soldats inconnus reposent dans l'ossuaire où a été déposée de la terre de Dachau et de Monte Cassino.

Derrière le château, le mémorial des batailles de la Marne, sur ce site sanglant qui restitue ce qui s'est passé en ces lieux et que l'on sent et que l'on sait. Sur le livre d'or, quelqu'un a écrit cette phrase : Les seuls combats perdus sont ceux que l'on abandonne.

 

A Belleau, l'ensemble du bois est dédié à la bataille éponyme, avec un mémorial dans une clairière au centre du bois.

Texte commémoratif sur le monument américain de Château-Thierry

A Château-Thierry, l'impressionnant monument américain surplombe la ville, et comporte une carte et un descriptif de la seconde bataille de la Marne. 



05/10/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour