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Bataille de l'Isonzo

 

Première bataille d'Isonzo

 

Date 23 juin-7 juillet 1915

Lieu Rivière d'Isonzo, Nord-Est de l'Italie

Issue Victoire italienne

 

                               Belligérants

Royaume d'Italie                              Autriche-Hongrie

 

Forces en présence  

200 000 hommes                                           100 000 hommes
700 pièces d’artillerie                                   354 pièces d’artillerie

                                              Pertes

16 000 hommes                                    10 000 hommes

 

 

Le 23 juin 1915, pendant la Première Guerre mondiale, les Italiens ouvrent la première des douze batailles d'Isonzo face à l'Autriche-Hongrie. Pour les l'Italie l'objectif de ces offensives est la conquête de la ville de Trieste, principal port autrichien sur la mère adriatique. Les autrichiens, peuvent compter sur une meilleure qualité d'armement notamment sur des pièces d'artillerie plus puissantes, mais ils sont en infériorité numérique par rapport aux italiens. Cependant la guerre de montagne donne un grand avantage aux défenseurs par rapport aux assaillants. Ceci explique l'attitude passive de l'armée austro-hongroise qui, jusqu'en 1917, va subir l'initiative des italiens sur l'Isonzo sans pouvoir mener d'attaque d'envergure.

 

La bataille

 

Les 200 000 Italiens, au départ environ deux fois plus nombreux en hommes et en pièces d'artillerie que les Austro-Hongrois, gagnent du terrain lors de la première phase de la bataille. Cependant leur principale offensive, qui débute le 30 juin, se solde par un échec. En effet, les forces italiennes qui attaquent sur un front de 30 km, n'arrivent à prendre position qu'à un seul endroit, sur la rive gauche de l'Isonzo.

 

Une nouvelle attaque le 5 juillet donne peu de résultats. Les armées italiennes, la IIe armée sous les ordres du général Pietro Frugoni et la IIIe du duc d'Aoste, prennent la tête de l'offensive.

 

La IIIe armée italienne a pour objectif de rompre le front entre Monfalcone et Sagrado vers le haut plateau de Doberdò pendant que la IIe armée avancerait entre Monte Sabotino et Podgora. Le but était de conquérir la tête de pont de Gorizia, de traverser l'Isonzo, de s'emparer des montagnes Kuk et Priznica et de mener également une attaque contre la tête de pont de Tolmin. Malgré sa supériorité numérique, l'armée italienne ne put atteindre aucun de ses buts. À Sagrado seulement elle réussit à pousser jusqu'au haut plateau de Doberdò en avançant de moins de 2 km.

 

Elles essuient de lourdes pertes : 5 000 hommes, dont 4 000 pour la seule bataille de Gorizia. Les pertes austro-hongroises s'élèvent à 10 000 hommes.

 

Le 7 juillet sonne la fin de la première bataille de l'Isonzo.

 

Un soldat austro-hongrois

 

 

 

 

Deuxième bataille d'Isonzo

 

 

Date 18 juillet-3 août 1915

Lieu Rivière d'Isonzo, Nord-Est de l'Italie

Issue Victoire de l'Autriche-Hongrie

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                              Autriche-Hongrie

 

                                Forces en présence

 

260 bataillons                                                105 bataillons
840 pièces d'artillerie                                    420 pièces d'artillerie

 

La deuxième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui a eu lieu du 18 juillet au 3 août 1915 en Italie.

 

Les Italiens et les Austro-Hongrois s'affrontent lors de la deuxième bataille sur les rive de l'Isonzo. Le commandant en chef de l'armée italienne, le général Luigi Cadorna, a envoyé de l’artillerie supplémentaire sur le front dans l'espoir de réaliser une percée décisive sur Trieste.

 

Tranchée austro-hongroise

 

De leur côté, les Austro-Hongrois, en infériorité numérique, ont renforcé leurs positions avec seulement deux divisions supplémentaires, mais qui s'avèrent suffisantes.

 

La bataille débute par un tir de barrage plus bref et plus nourri des Italiens qui ne dure cependant que 2 jours, et leur IIe et IIIe armées réalisent une avance initiale, qui fait 4 000 prisonniers austro-hongrois, le 22 juillet. La pénurie d'obus et d'artillerie lourde freine leur progression face au système de tranchées ennemies, restées intactes et protégées par des barbelés. La bataille prend fin le 3 août 1915.

 

 

Troisième bataille d'Isonzo

Date 18 octobre-3 novembre 1915

Lieu Rivière d'Isonzo, Nord-Est de l'Italie

Issue Victoire de l'Autriche-Hongrie

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                              Autriche-Hongrie

 

                                 Forces en présence

 

338 bataillons                                               137 bataillons
1.372 pièces d'artillerie                                634 pièces d'artillerie

 

                                    Pertes

 

67 000 hommes                                  42 000 hommes

 

 

 

La Troisième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui a eu lieu du 18 octobre au 4 novembre 1915 en Italie.

 

Les Italiens attaquent encore une fois les Austro-Hongrois qui défendent la ligne du fleuve Isonzo alors qu'ils poursuivent leur offensive vers Trieste. Malgré leurs 1 200 pièces d’artillerie et le pilonnage de plus d'un million d'obus pendant les trois jours précédant le début de leur attaque contre les Austro-Hongrois, en infériorité numérique, les Italiens gagnent peu de terrain, et le peu qu'ils gagnent est rapidement repris. Les pluies intenses et la boue ralentissent l'offensive italienne.

 

Les offensives finissent le 4 novembre. Les pertes sont élevées. Les Italiens comptent 67 000 hommes tués, blessés ou fait prisonniers, les Austro-Hongrois perdent 42 000 hommes.

 

Quatrième bataille d'Isonzo

Date 10 novembre-2 décembre 1915

Lieu Rivière d'Isonzo, Nord-Est de l'Italie

Issue Victoire italienne

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                              Autriche-Hongrie

 

                         Forces en présence

 

200 000 hommes                                100 000 hommes

 

                                       Pertes

 

49 500 hommes                                  32 100 hommes

 

 

La quatrième bataille de l'Isonzo a eu lieu du 10 novembre au 2 décembre 1915. C'est une bataille du front occidental durant la Première Guerre mondiale.

 

Les Italiens et les Austro-Hongrois entament la quatrième bataille sur les rives de l'Isonzo.
L'offensive italienne débute par un barrage d'artillerie intense de quatre heures. Bien qu'ils attaquent en force, l'avancée des Italiens est limitée et ils doivent se résoudre à pilonner l'un de leurs objectifs stratégiques, Gorizia, le 18.
Les combats s'achèvent le 2 décembre, alors que les Italiens ont gagné peu de terrain.
Encore une fois, le bilan des deux côtés est lourd : 49 500 pertes humaines pour les Italiens et 32 100 pour les Austro-Hongrois.

 

Cinquième  bataille d'Isonzo

Date 9 mars-15 mars 1916

Lieu Rivière d'Isonzo, Nord-Est de l'Italie

Issue Victoire de l'Autriche-Hongrie

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                              Autriche-Hongrie

 

                                Forces en présence

 

286 bataillons                                               100 bataillons
1360 pièces d'artillerie                                 470 pièces d'artillerie

 

                                             Pertes

 

1882 hommes                                    1985 hommes

 

La cinquième bataille de l'Isonzo est une opération de la Première Guerre mondiale, sur le front italien. Elle a lieu en mars 1916.

 

Les Italiens lancent la cinquième bataille sur les rives de l'Isonzo. L'offensive contre les Austro-Hongrois est en partie destinée à soulager un peu les Français à Verdun. L'attaque italienne est entravée par le mauvais temps et le manque d'artillerie. Les deux camps gagnent ou perdent peu de terrain et les combats dans le secteur s'épuisent à la fin du mois.

 

Sixième  bataille d'lsonzo

Date Du 6 au 17 aout, 1916

Lieu Isonzo près de Gorizia, Italie et Haut plateau Karsique, Slovénie

Issue Victoire italienne

 

                               Belligérants

Royaume d'Italie                              Autriche-Hongrie

 

                       Forces en présence

22 divisions                                         9 divisions

                                      Pertes

 

51 000 hommes                                 40 000 hommes

 

 

Le commandant en chef de l’armée austro-hongroise Franz Graf Conrad von Hötzendorf avait réduit ses forces sur le front de l'Isonzo afin de renforcer ses troupes en vue d'une offensive sur le Trentin.
Le chef d'état-major italien Luigi Cadorna a fait alors passer en chemin de fer certaines de ses troupes du Trentin vers le front de l'Isonzo pour attaquer les défenses ennemies, affaiblies par le transfert.

 

La bataille

Le 6 août 1916, l'offensive est lancée sur Gorizia.
L'attaque est concentrée sur deux zones : la zone des collines à l’ouest de la rivière Isonzo près de Gorizia, et la pointe ouest du plateau du Carso, près de Doberdò del Lago.
Dans la bataille de Doberdò del Lago, les Italiens réussissent à conquérir les grands axes routiers de la côte qui va de Dui à Gorizia. Les forces austro-hongroises commencent alors une retraite sur le Mont San Gabriele à l'est de Gorizia, laissant la ville aux Italiens.
Le 8 août, Gorizia est prise et les Italiens traversent l’Isonzo et établissent une tête de pont. Les troupes austro-hongroises vont renforcer ce secteur afin d’empêcher une percée italienne. Le général Cadorna, satisfait des résultats obtenus, fait cesser l’offensive le 17 août.

 

Bilan

L’attaque et la prise constituent le plus grand succès de cette offensive italienne sur l’Isonzo. Ce succès a largement permis de stimuler le moral des troupes italiennes.
Certains historiens soutiennent que cette bataille fut inutile. Le gain de terrain étant minime. D’autres estiment que c’est aussi une victoire tactique des Italiens. En effet, les Autrichiens, ont été à court de troupes (ils ont dû combattre sur deux fronts), et ont été obligés de faire retraite sur le territoire slovène.
Toutefois le général Luigi Cadorna sacrifia des milliers de soldats dans de vaines tentatives pour faire avancer ses troupes vers Ljubljana et Trieste.
Après la bataille, le 28 août 1916, l'Italie déclare la guerre à l'Allemagne.

Selon les chiffres officiels, les italiens perdirent 1 759 officiers et environ 50 000 soldats et les austro-hongrois 862 officiers et environ 40 000 soldats.
Cette victoire italienne est amère quant aux coûts disproportionnés des pertes humaines. Il faut savoir toutefois que l’armée austro-hongroise était beaucoup mieux équipée que l’armée italienne et, comme dans presque toutes les batailles de l'Isonzo, il y avait toujours un nombre élevé de disparus italiens, en raison de la supériorité de l'artillerie autrichienne qui a entraîné la mort de beaucoup de fantassins italiens déchiquetés par les obus
.

 

Septième bataille d'Isonzo

 

Date Du 14 au 18 septembre, 1916

Lieu Vallée de l’Isonzo, Italie

Issue Offensive italienne repoussée

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                               Autriche-Hongrie

 

                               Forces en présence

 

240 bataillons                                            150 bataillons

 

1 150 pièces d’artillerie                             770 pièces d’artillerie

 

                                      Pertes

 

17 000 hommes                                 15 000 hommes

 

 

La septième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui a eu lieu du 14 au 18 septembre 1916, entre l'armée italienne et l'armée austro-hongroise.

 

 

Préambule

1 mois après le succès de la 6e bataille de l’Isonzo, le commandement italien décide de lancer une attaque, afin d’étendre leur tête de pont établie à Gorizia au cours de la sixième bataille de la Isonzo en août 1916, en attaquant le sud-est de la ville, et en particulier Miren-Kostanjevica, situé sur le Haut plateau Karsique, en direction de Trieste.

 

 

 

La bataille

Le 14 septembre 1916, à 9 heures du matin, la 3e armée Italienne lance une attaque sur un front réduite de 10 km entre de Gorizia la mer Adriatique.
Après 3 jours d’offensive, les Italiens réussirent à gagner quelques tranchées et la place forte de Merna-Castagnevizza.

 

Bilan

Les Italiens gagnent du terrain, mais le mauvais temps et la résistance acharnée des Austro-Hongrois les empêchent de progresser de façon significative.
Moins d’un mois après, le 10 octobre 1916, aura lieu la huitième bataille de l'Isonzo.

 

Huitième bataille d'Isonzo

 

Date Du 10 au 12 octobre, 1916

Lieu Vallée de l’Isonzo, Italie

Issue Offensive italienne repoussée

  

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                               Autriche-Hongrie

 

                         Forces en présence

 

20 divisions                                        14 divisions

 

                                 Pertes

 

24 000 hommes                                  25 000 hommes

 

La huitième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la première guerre mondiale, qui a eu lieu du 10 au 12 octobre 1916, entre l'armée italienne et l'armée austro-hongroise.

 

Préambule

Le 10 octobre 1916, les 2e et 3e armées Italiennes attaquent la 5e armée austro-hongroise.
L’objectif des italiens étant les villes de Doberdò del Lago et Monfalcone, afin d’étendre leur tête de pont établie à Gorizia au cours de la sixième bataille de l'Isonzo en août 1916.

 

La bataille

L’attaque, échoue une nouvelle fois devant la défense opiniâtre des austro-hongrois ainsi que les erreurs tactiques, la rareté et la vétusté des ressources et du matériel, ainsi que le terrain défavorable aux troupes italiennes.
La bataille s'achève le 12 octobre 1916.

 

Bilan

Les Italiens ne gagnent que 3 km, au prix de 24 000 pertes humaines.

 

Neuvième bataille d'Isonzo

Date Du 31 octobre au 4 novembre, 1916

Lieu Vallée de l’Isonzo, Italie

Issue Succès limité de l’offensive italienne

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                               Autriche-Hongrie

 

                                Forces en présence

 

225 bataillons                                                170 bataillons

 

1390 pièces d’artillerie                                 990pièces d’artillerie

 

                                             Pertes

 

39 000 hommes                                  34 000 hommes

 

La neuvième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui a eu lieu du 31 octobre au 4 novembre 1916, entre l'armée italienne et l'armée austro-hongroise.

 

Préambule

La neuvième bataille d'Isonzo débute par une attaque des 2e et 3e armées italiennes contre les positions austro-hongroise à l'est de la ville de Gorizia. Le mauvais temps, le brouillard, le froid et les lourdes pertes (28 000 hommes) obligent le commandant en chef italien, le général Luigi Cadorna, à mettre fin à l'offensive.

 

La bataille

Malgré quelques succès tactiques dans certains secteurs du front, l'attaque échoue dans son ensemble.

 

Bilan

Comme toujours, le long de l'Isonzo, l'armée austro-hongroise occupe les hauteurs de cette région montagneuse qui est une formidable forteresse naturelle. Les Italiens ne parvenant toujours pas malgré toutes leurs tentatives de parvenir à effectuer une percée.

 

L’année 1916 aura vu 5 opérations sur l’Isonzo, au lieu de 4 offensives en 1915.
Après une longue pause hivernale les italiens renouvelleront une attaque, la 10e, le 12 mai 1917.

 

Dixième bataille d'Isonzo

 

Date Du 10 mai au 8 juin 1917

Lieu Vallée de l’Isonzo, Italie

Issue Succès limité de l’offensive italienne  

 

                               Belligérants

 

Royaume d'Italie                               Autriche-Hongrie

 

                                 Forces en présence

 

38 divisions                                                   14 divisions
430 bataillons                                               210 bataillons
400 000 hommes                                           200 000 hommes
3 800 pièces d’artillerie                                1 400 pièces d’artillerie

 

                                             Pertes

 

157 000 hommes                               75 000 hommes
dont 35 000 morts                            dont 7 300 morts

 

La dixième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui a eu lieu entre le 10 mai et le 8 juin 1917, entre l'armée italienne et l'armée austro-hongroise.

 

Après 9 attaques, en 18 mois, et autant d’échecs, le chef d'état-major italien Luigi Cadorna décide de lancer une 10e attaque dont l'objectif reste de briser le front austro-hongrois pour accéder à Trieste.
Cette attaque est celle de la dernière chance pour les Italiens. L’affaiblissement des troupes austro-hongroises sur le front italien dû à cette guerre d'attrition est telle l'intervention des troupes allemandes se dessinent. Côté italien, les pertes subies sont encore plus extraordinaires et chaque combat elles ont tendance à être plus élevé. Là aussi l’intervention des troupes Alliées se dessine.

 

 

Les Britanniques et les Français sont décidé à venir en aide aux Italiens seulement en cas d'urgence, comme par exemple si l'Allemagne aidait militairement les Austro-Hongrois à grande échelle. En conséquence, au début de l’année de 1917, Nivelle envoie Ferdinand Foch pour rencontrer Cadorna et définir un plan d'urgence afin de répondre à toute éventualité.
Le plan sera finalement accepté à la fin octobre 1917, mais trop tardivement pour venir en aide aux italiens avant le désastre de Caporetto lors de la douzième bataille de l'Isonzo.
Les Français demandent à Cadorna de lancer une offensive générale dans le secteur de l'Isonzo afin de coordonner leur offensive sur l’Aisne, commencée en avril 1917.
Comme convenu, Cadorna convenu, lance la dixième bataille de l’Isonzo le 10 mai 1917.
L'objectif étant une nouvelle fois d’accéder à Trieste.

 

La bataille

Les Italiens, déploient 38 divisions contre seulement 14 aux austro-hongrois.
Le 10 mai 1917, l’artillerie italienne commence le pilonnage des positions austro-hongroises.
Après 2 jours et demi de bombardements sur le front de Tolmino jusqu'à la mer Adriatique, les Italiens lancent une attaque près de Gorizia; le front austro-hongrois est rompu dans la périphérie sud de la ville.
Cette fois l’attaque, a 2 objectifs. Le premier objectif est de parvenir à effectuer une percée sur la ville de Trieste en traversant le plateau Carsique au sud est de Gorizia sur un front de 40 kilomètres.


Le second objectif, est la conquête du Mont Saint Gabriel, donnant ainsi l’accès à la Vallée de Vipava ouvrant ainsi une seconde voie pour conquérir Trieste.
Fin mai l'armée italienne avait atteint la ville côtière de Duino et ne se trouvait qu’à une quinzaine de kilomètres de Trieste.
Les Italiens réussissent à capturer, temporairement, Jamiano et plusieurs positions du Haut plateau Karsique près de Monfalcone, mais ils échouent, en voulant prendre le mont Ermada.

 

Les italiens établissent, et défendent, une tête de pont au nord de Gorizia, entre le Monte Santo et Zagora.
Des combats ont également lieu dans le nord des Alpes juliennes, contre les positions fortifiées austro-hongroises du col de Vršič (col de Moistrocca).

Le 3 juin les austro-hongrois lancent une contre-offensive et récupèrent presque tout le terrain perdu.
Le 8 juin Cardona décide d’arrêter l’offensive.

 

 

L’Isonzo et la région

 

Bilan

Le nombre de victimes est très important en particulier côté italien. Les Italiens perdent 157 000 hommes et les austro-hongrois 75 000.
Afin de remonter le moral de l'armée italienne Cadorna prévoit une nouvelle tentative de percée. Il masse le plus grand nombre de divisions et de l'artillerie pour le moment le long de la rivière Isonzo. La onzième bataille de l'Isonzo sera effective deux mois plus tard, le 19 août 1917.

 

La fin

 

Les négociateurs autrichiens remirent aux Italiens une demande écrite de cessez-le-feu près du Lac de Garde le 29 octobre 1918. Le général Viktor Weber Edler von Webenau à la tête de la délégation autrichienne rencontra le lendemain près de Padoue la délégation italienne conduite par le général Pietro Badoglio. La délégation autrichienne fut chargée de négocier l'armistice le plus rapidement possible, mais sans qu'il eut l'air d'une capitulation. Les Italiens leur remirent les conditions transmises de Paris et stipulées par la Triple Entente qui exigea la capitulation de l'Autriche-Hongrie. Peu après suivirent les clauses particulières détaillées jointes par les clauses supplémentaires de l'Italie. Webenau lié par les instructions de Vienne refusa de les accepter. Confronté à la demande de capitulation et à l'appréciation tout à fait irréelle de Vienne concernant la situation militaire sur le front, il n'eut pas d'autre choix que d'envoyer les trois membres de la délégation (Schneller, Liechtenstein et Rugga) à Trient pour demander de nouvelles instructions du général Waldstätten. Le général les renvoya à Vienne. La première rencontre entre l'empereur Charles Ier d'Autriche, les ministres et les généraux se clôturèrent sans prise de décision, mais ils adressèrent une déclaration aux peuples de l'Autriche-Hongrie. Les réunions successives se terminèrent sans résultat.

 

 

 

Tandis que les commissions à Vienne ne voulaient prendre aucune responsabilité par une quelconque décision, la délégation autrichienne attendit en vain à Trient et Padoue des instructions claires et précises. Des soldats austro-hongrois moururent ou se firent capturer de façon humiliante parce que les dirigeants à Vienne laissèrent Webenau seul à Padoue. Dans un premier temps Vienne accepta les conditions posées par la Triple Entente puis l'empereur retira son accord. Le 3 novembre il fut ordonné aux troupes austro-hongroises d'arrêter le feu par télégramme. Webenau ignora à Padoue l'arrêt du feu unilatéral autrichien (toutes les unités autrichiennes n'arrêtèrent donc pas le feu) et n'eut pas de connaissance des échanges de télégrammes entre Vienne et Trient. Lorsque Webenau, après avoir envoyé un membre de la délégation à Trient, eut enfin l'occasion de lire lui-même les télégrammes confus, il n'y vit pas plus clair. Il décida finalement de signer l'armistice. La première clause supplémentaire de l'Italie exigeait sans équivoque l'arrêt des combats 24 heures après la signature pour pouvoir aviser les armées belligérantes des modalités de l'armistice. Cela fut une mesure raisonnable du point de vue des Italiens. L'Autriche-Hongrie la considéra comme une manœuvre de retardement.

 

L'armistice fut signé à 15 heures le 3 novembre 1918 et entra en vigueur à 15 heures le 4 novembre 1918. Les conséquences des décisions prises à Padoue où arrivèrent les représentants de l'Autriche-Hongrie à la demande de leurs gouvernements, furent non seulement formelles mais aussi substantielles. Le signal de l'arrêt de feu du 3 novembre émis avant la signature de l'armistice fut mise en cause pour l'arrêt unilatéral des combats des forces austro-hongroises.

 

 

 

Peu après la guerre les nouveaux dirigeants de l'Autriche publièrent dans la "Wehrzeitung" (Bulletin officiel des armées) l'analyse de la guerre. Il fut reconnu que le front entre Adige et la Mer Adriatique s'écroula totalement pendant les premiers jours de novembre avant la signature de l'armistice et avant l'arrêt unilatéral des combats, que la demande de l'Autriche-Hongrie d'arrêter les combats au moment de la signature de l'armistice fut inacceptable car elle était irréalisable du point de vue technique. L'état-major autrichien domina les média après la défaite et insinua à travers les communiquées que l'Italie essaya de capturer de façon malhonnête le maximum de soldats pour justifier la victoire qui en fait ne fut emportée du tout. L'Autriche espéra améliorer sa position lors des négociations de paix ultérieures.


07/10/2012
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Front italien (Première Guerre mondiale)

 

Troupes italiennes sur l'Isonzo

 

Date 23 mai 1915 - 4 novembre 1918

Lieu Alpes orientales

Issue Victoire des alliés Effondrement de l'Autriche-Hongrie Traité de Trianon

 

                               Belligérants

Royaume d'Italie                              Empire allemand

Royaume-Uni                                   Autriche-Hongrie
République française                      

États-Unis

 

 

 

Le Front italien (en Allemand Gebirgskrieg, la guerre de la montagne) est le nom donné aux opérations militaires et aux batailles menées par l'armée royale italienne et ses alliés contre les armées de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne dans l'Italie nord-orientale durant la Première Guerre mondiale (1915-1918). L'Italie espérait que s'alliant aux forces de la Triple-Entente contre les Empires centraux, elle pourrait obtenir les provinces du Trentin, Trieste et d'autres territoires tels que le Tyrol du Sud, l'Istrie et la Dalmatie. Alors que l'Italie pensait exploiter un effet de surprise pour mener une offensive rapide visant à occuper les principales villes de l'Autriche, le conflit se transforma rapidement en une sanglante guerre, semblable à celle en cours sur le front occidental.

 

Les causes

Bien que l'Italie soit membre de la Triple Alliance avec l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne, elle n'entre pas en guerre en 1914 faisant valoir qu'aucun de ses alliés n'est attaqué directement. L'Italie a une forte rivalité avec l'Autriche-Hongrie qui date du congrès de Vienne de 1815, après les guerres napoléoniennes, lorsque nombre de villes italiennes sont cédées à l'Autriche. Au cours des premières phases du conflit, l'Italie est encouragée par des diplomates alliés à entrer en guerre ce qui la conduit à la signature du pacte de Londres, le 26 avril 1915. L'Italie se libère des obligations de la Triple Alliance. Le 23 mai, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie.

 

Campagne de 1915-1916

Front italien entre 1915 et 1917, les onze batailles de l'Isonzo et du plateau d'Asiago. En bleu, les premières conquêtes italiennes

 

À l'aube du 24 mai la marine royale italienne tire la première salve contre les positions austro-hongroises de Cervignano del Friuli, qui, quelques heures plus tard, devient la première ville conquise. À l'aube du même jour, la flotte austro-hongroise bombarde la gare de Manfredonia et à 23h56, Ancône. Le même 24 mai le premier soldat italien, Riccardo di Giusto, tombe.

Le commandement des forces armées italiennes est confié au général Luigi Cadorna. Le nouveau front ouvert par l'Italie a pour théâtre d'opérations l'arc alpin du Stelvio à la mer Adriatique et l'effort principal destiné à percer le front se déroule dans la région des vallées d'Isonzo en direction de Ljubljana. Après une première avancée italienne, les Austro-hongrois reçoivent l'ordre de se retrancher et de résister. La guerre devient une guerre de tranchées semblable à ce qui se passe sur le front occidental, la seule différence est que, alors que sur le front occidental des tranchées sont creusées dans la boue, sur le front italien, elles sont sculptées dans la roche et les glaciers des Alpes au-delà de 3 000 mètres d'altitude.

 

Les premiers combats sur l'Isonzo

La première initiative (23 juin - 7 juillet 1915) est une offensive destinée à conquérir la ville de Gorizia au-delà de la rivière Isonzo bien que l'armée italienne soit mal équipée en artillerie, matériel et munitions. Au début de la guerre, l'armée ne dispose que de 600 véhicules pour le transport des troupes. Les chevaux sont encore le principal moyen de transport et ils rencontrent de sérieuses difficultés pour transporter l'approvisionnement en raison du terrain alpin. En outre, le nouveau commandant en chef italien, Luigi Cadorna, n'a pas l'expérience du terrain et il n'est pas très populaire parmi les troupes.

Au début de cette offensive les Italiens ont la supériorité numérique sur les Autrichiens de 2 contre 1, même si les Austro-hongrois disposent d'un armement de meilleure qualité, notamment des pièces d'artillerie plus puissantes. Les Italiens ne réussissent pas à briser les puissantes lignes défensives sur les Alpes parce que les Autrichiens défendent des positions plus élevées, et les attaques nécessitent l'escalade de parois rocheuses. Deux semaines plus tard, les Italiens tentent un nouvel assaut (18 juillet - 3 août 1915) soutenu, cette fois, par un plus grand nombre de pièces d'artillerie mais ils sont encore repoussés. Un troisième assaut est mené du 18 octobre au 4 novembre avec 1 200 pièces d'artillerie sans plus de résultats. La quatrième bataille de l'Isonzo se déroule du 10 novembre au 2 décembre 1915. Les pertes italiennes s'élèvent à 60 000 morts et 150 000 blessés, ce qui équivaut à environ un quart des forces déployées.

 

Offensive italienne sur le col Basson

Une carte postale envoyée du front par un soldat à sa famille, vers 1917.

 

L'offensive du col Basson est une brève mais intense bataille livrée sur le front italien en août 1915. Si sur l'Isonzo, les premières offensives lancées par l'armée italienne ne donnent pas de résultats, la première offensive italienne dans le Trentin se révèle aussi un échec.

Au cours des semaines qui précédent la bataille, le commandement militaire italien, en raison des résultats décevants des attaques sur l'Isonzo, a étudié, rapidement, une nouvelle offensive qui aurait dû enfoncer les lignes autrichiennes sur le plateau de Luserna et ainsi ouvrir la route de Trente à l'armée italienne. Mais l'attaque initiale est mal conçue et il manque surtout les informations cruciales sur la consistance et le nombre de défenseurs.

 

Le 25 août à 23h00, le général Pasquale Oro ordonne l'attaque qui se concentre sur deux parties du front, contre les forces autrichiennes des forts des sommets Vezzena et Busa Verle et contre les positions du col Basson. Les premières phases de l'attaque italienne enregistrent un léger succès : les fantassins de la brigade Ivrea réussissent à occuper la première tranchée ennemie et à gagner quelques kilomètres le long du front. Cependant la puissante défense de Vezzena-Verle peut se retirer sans de lourdes pertes et se réorganiser dans les bois de Varagna juste au-dessous du fort Vezzena. C'est en ce lieu que s'arrête la première vague d'attaques. Alors que l'opération ne se déroule pas comme prévu, l'attaque contre les positions autrichiennes du col Basson est ordonnée. C'est une décision cruciale pour l'issue de l'offensive, sans un objectif précis et une tactique bien étudiée, les soldats italiens avancent de manière désordonnée sous le feu incessant de l'ennemi.

Alors qu'ils gravissent la colline, les défenses autrichiennes se font de plus en plus denses et fortes. Cela dure jusqu'à l'aube suivante, lorsque le lieutenant-colonel Riveri reçoit l'ordre de battre en retraite. Les Autrichiens, comprenant la situation de désordre des assaillants, sortent de leurs positions pour une contre-offensive.

 

L'offensive sur l'Asiago

Le général Luigi Cadorna visitant une batterie anglaise

 

En février 1916, les Austro-hongrois amassent des troupes dans le Trentin et le 11 mars, pendant huit jours, a lieu la cinquième bataille de l'Isonzo, qui n'aboutit à aucun résultat. Cependant Le chef d'état major autrichien, le général Conrad von Hötzendorf, avait déjà planifié depuis plusieurs mois une grande offensive dans le Trentin. L'objectif était très ambitieux : briser le front italien, envahir la plaine de Vénétie et occuper la ville de Venise. L'offensive a été significativement appelée la bataille des Plateaux ou Strafexpedition (expédition punitive).

Cette fois le rapport des forces était nettement favorable aux Autrichiens qui ont engagé 300 bataillons et 2000 pièces d'artillerie face aux Italiens qui, sur ces lignes, disposaient à peine de 172 bataillons et 800 pièces d'artillerie. Le 15 mai débute l'offensive. Si les Austro-hongrois avancent et occupent la totalité du plateau d'Asiago, ils ne parviennent pas à atteindre la plaine. Le 4 juin, sur le front russe, l'Offensive de Brousilov oblige l'armée austro-hongroise à appeler des renforts depuis le Trentin, les Italiens en profitent pour mener une contre-offensive. Le 15 juin le général von Hötzendorf ordonne à ses officiers de battre en retraite, les Austro-hongrois sont obligés de se retirer afin de renforcer leurs positions sur le Carso.

 

Comprenant les difficultés de l'ennemi, Cadorna ordonne une offensive sur l'Isonzo. Le 4 août débute la sixième bataille de l'Isonzo qui conduit les Italiens à la conquête de la ville de Gorizia en 4 jours, le 8 août. Cette ville, bien que n'étant pas d'une importance stratégique, sera enlevée au prix de pertes très élevées (20 000 morts et 50 000 blessés). Quelques semaines avant cette bataille, des gaz toxiques furent utilisés pour la première fois sur le front italien : le 29 juin sur le mont San Michele les Autrichiens lancèrent environ 6 000 bombes au dichlore sur les lignes italiennes et tuèrent plusieurs centaines de soldats en quelques minutes.

 

L'année se termine avec trois offensives :

Septième bataille de l'Isonzo : 14 septembre - 16 septembre 1916

Huitième bataille de l'Isonzo : 1er novembre 1916

Neuvième bataille de l'Isonzo : 4 novembre 1916

 

Ces trois batailles, qui comptent 37 000 morts et 88 000 blessés, n'aboutissent pas à des réalisations importantes. Dans la dernière partie de l'année, les Italiens réussissent à avancer que de quelques kilomètres dans le Trentin, mais tout au long de l'hiver 1916 - 1917, sur le front de l'Isonzo, entre Carso et Monfalcone, la situation reste stable.

 

Luigi Capello

 

La reprise des opérations a lieu en mai. Du 12 mai au 28 mai la dixième bataille de l'Isonzo se déroule. Du 10 juin au 25 juin, la bataille du Mont Ortigara voulue par Cadorna afin de reconquérir les territoires du Trentin restés aux mains des Austro-hongrois a lieu sans résultat. Le 18 août débute la plus grande offensive italienne au nord et à l'est de Gorizia, la onzième bataille de l'Isonzo, ne se traduit par aucun changement notable même si les troupes sous le commandement de Luigi Capello, au prix de lourdes pertes, réussissent à rompre les lignes autrichiennes et à pénétrer sur le plateau de Bainsizza. L'armée austro-hongroise est sur le point de s'effondrer. Les Italiens ont presque réussi à obtenir la victoire mais ils sont contraints de se retirer parce que l'approvisionnement n'arrive pas à suivre les unités en première ligne.

 

1917: participation de l'Allemagne

La bataille de Caporetto et la retraite italienne vers le Piave.

 

Après la onzième bataille de l'Isonzo, l'Autriche, épuisée, reçoit l'aide des divisions allemandes arrivées du front russe après l'échec de l'offensive du général russe Kerenski (juillet 1917). Les Allemands introduisent l'utilisation de techniques d'infiltration derrière les lignes ennemies et aident les Autrichiens à préparer une nouvelle offensive. Pendant ce temps, les troupes italiennes sont décimées par les désertions et le moral est bas, les soldats sont forcés de vivre dans des conditions inhumaines et d'engager des combats sanglants qui ont peu de résultats.

 

La bataille de Caporetto

Pietro Badoglio

 

Le 24 octobre 1917 les Austro-hongrois et les Allemands commencent la douzième bataille de l'Isonzo, plus connue sous le nom de bataille de Caporetto, par un intense tir d'artillerie, appuyé par des actions de commandos derrière les lignes italiennes avec pour mission de saboter les points vitaux des déploiements ennemis. Ils enfoncent le front nord de l'Isonzo convergeant sur Caporetto et encerclant la IIe armée italienne et en particulier les IVe et XXVIIe corps d'armée commandés par le général Pietro Badoglio. À la fin de la première journée, les Italiens sont obligés de battre en retraite jusqu'à la rivière Tagliamento.

 

Le général Luigi Capello, commandant la IIe armée italienne, ainsi que le chef d'État-major général Luigi Cadorna ont depuis longtemps entendu parler d’un probable attaque, mais ils sous-estiment ces nouvelles et les capacités offensives des forces ennemies. Capello au cours de l'encerclement préfère se faire « diplomatiquement » hospitaliser ce qui lui vaut de ne pouvoir se défendre devant la commission d'enquête.

 

 

Par cette action, les Autrichiens progressent de 150 km en direction du sud-ouest atteignant Udine en seulement quatre jours. La Bataille de Caporetto provoque l'effondrement du front italien sur l'Isonzo et le retrait des armées déployées de l'Adriatique jusqu'à Valsugana, en plus des pertes en vies humaines et des équipements. 350 000 soldats se retirent avec 400 000 civils fuyant les zones envahies. L'armée se retire le long du Tagliamento et jusqu'au Piave. Le 11 novembre 1917, la Vénétie y compris Venise semble perdue. On dénombre près de 700 000 morts, blessés et prisonniers. En raison de leur rapide avancée, les Austro-Hongrois perdent le contact avec leurs lignes de ravitaillement et ils sont obligés de s'arrêter et de se rassembler. Les Italiens sont contraints de se replier sur les lignes défensives sur le Piave, après avoir subi des pertes d'environ 600 000 personnes depuis le début de la guerre. Les autrichiens ne parviendront pas à atteindre Venise.

 

Prisonniers italiens de la IIe armée sur une place à Udine.

 

Après la défaite, le général Cadorna, dans la déclaration publiée le 29 octobre 1917, condamne l'« absence de résistance des unités de la IIe armée » comme le motif de l'enfoncement du front par les Austro-Hongrois. Le 9 novembre 1917, Cadorna, invité à faire partie de la conférence inter-alliée à Versailles, est remplacé par le général Armando Diaz, après que la retraite italienne s'est finalement stabilisée sur les lignes du mont Grappa et du Piave, par le nouveau président du conseil Vittorio Emanuele Orlando.

En novembre 1917, des troupes françaises et britanniques commencent à affluer sur le front italien de manière consistante, 6 divisions françaises et 5 britanniques. Le 4 décembre, deux divisions françaises sont déployées sur le mont Tomba et sur le Monfenera, deux divisions anglaises pour défendre Montello. Les Austro-Hongrois et les Allemands terminent l'année 1917 avec des offensives sur le Piave, sur le plateau de l'Asiago et sur le Mont Grappa. Les Italiens, décimés après Caporetto, sont obligés, pour combler les effectifs d'appeler la classe 1899 à peine âgée de 19 ans et il est décidé de conserver la classe 1900 pour un hypothétique dernier effort, en 1919.

 

Benoît XV

 

La discipline de fer de Cadorna et les dures propos du pape Benoît XV sur l'«inutile massacre» qui frappe les militaires après de nombreux mois dans les tranchées, a brisé l'armée. La retraite sur le front de Grappa-Piave permet à l'armée italienne, désormais entre les mains de Diaz, de concentrer ses forces sur un front plus restreint, plus propice à sa défense et, par-dessus tout, à un changement tactique imposé par la défense du territoire national. Tout ceci contribue à rassembler l'armée et la nation dans une même valeur morale vers la victoire finale.

 

Analyse de la défaite de Caporetto

L'historiographie de ces dernières années avec les travaux de Giancarlo Lehner, de Mario Isnenghi  et de Paul Fussell  propose une interprétation qui prenne en compte les aspects militaires de la retraite de Caporetto, mais aussi la politique.

Lehner montre, dans ses travaux, l'inefficacité des stratégies militaires de l'état major italien, mais en même temps rappelle que dès l'entrée en guerre, il y a une «extrême désorganisation et de grandes faiblesses » au sein de l'armée mais aussi une corruption qui touche l'armée et les industriels qui fraudent sur leurs fournitures. Toutes ces déficiences et d'autres ont été les symptômes d'un mal endémique qui allait éclater à Caporetto et qui ne prendrait pas fin avec celle-ci. 

Caporetto n'est pas seulement une bataille perdue mais elle « s'accompagne effectivement d'une sorte de grève, d'insubordination généralisée, de désertions en masse, d'un esprit de révolte et de protestation ... qui aurait pu se transformer en une entreprise révolutionnaire de grande portée.

La protestation est alimentée dans le mois précédent par le défaitisme qui s'est diffusé auprès du peuple et dans certaines unités de soldats dans lesquelles agit la propagande des groupes maximalistes socialistes qui font l'éloge de la révolution bolchevique comme un exemple à suivre selon les appels de la Troisième Internationale à une révolution mondiale du prolétariat, mais aussi par le refus de la guerre des catholiques qui recueillent le message pacifiste du pape Benoît XV.

Les autorités militaires et civiles reprennent le contrôle de la situation, y compris par des dizaines d'exécutions sommaires, par la reprise de la guerre  nationale et patriotique  où ces mêmes Italiens « fatigués, démoralisés et mal commandés» repousseront hors des frontières ces Autrichiens qui, un an auparavant, avaient envahi une partie de la Vénétie jusqu'au Piave.

 

L'offensive du Piave

 

Au printemps 1918, l'Allemagne a retiré ses troupes afin de les utiliser pour l'imminente offensive du printemps sur le front occidental. Le commandement autrichien cherche les moyens de mettre fin à la guerre en Italie. Il suspend les attaques en attendant le printemps 1918 et prépare une offensive qui aurait dû les emmener dans la plaine vénitienne. La fin de la guerre contre la Russie permet de déplacer vers l'ouest la plupart des armées employées sur le front oriental. Entre le 23 mars et le 11 avril, six des onze divisions alliées (4 françaises et 2 anglaises) qui étaient arrivées en Italie à l'automne 1917 sont rappelées sur le front français. De plus l'Italie envoie le IIe corps d'armée en France sous le commandement du général Albricci. Le moment semble propice pour la monarchie des Habsbourg de lancer une offensive. Par contre, il existe un fort antagonisme entre les deux feld-maréchaux Franz Graf Conrad von Hötzendorf et Svetozar Boroevic von Bojna. L'archiduc Joseph-Auguste d'Autriche décide de mener une attaque dans deux directions.

 

 

Conrad von Hötzendorf 

 

L'armée impériale attaque avec 60 divisions soit un total de 1 100 000 hommes au cours de ce que Gabriele D'Annunzio appelle la « bataille du solstice » (15 - 23 juin 1918) qui voit les Italiens résister à l'assaut et infliger de lourdes pertes à l'ennemi. L'offensive du Piave débute le 12 juin par une attaque de diversion près du col du Tonale (opération Lawine), les Austro-Hongrois sont facilement repoussés par les Italiens. Les objectifs de l'offensive ont été divulgués aux Italiens par des déserteurs autrichiens ce qui permet aux défenseurs de déplacer deux armées directement dans les zones visées par l'ennemi: l'opération Radetzky commandée par le feld-maréchal Conrad avec la conquête du plateau d'Asiago et du mont Grappa et l'avancée jusqu'à la ligne du Bacchiglione et l'opération Albrecht du feld-maréchal Borojevic avec la percée des lignes du Piave et la conquête de Trévise. Les attaques effectuées par le feld-maréchal Borojevic obtiennent un certain succès au cours des premières phases jusqu'à ce que les lignes de ravitaillement soient bombardées et que les renforts italiens arrivent. Les Austro-Hongrois, pour qui cette bataille est la dernière occasion de faire basculer définitivement le conflit à leur avantage, perdent tout espoir, le pays étant dans l'incapacité de soutenir économiquement et moralement l'effort de guerre et la monarchie de garantir l'intégrité d'un état multinational dont les peuples sont au bord de la révolution.

 

La bataille décisive: Vittorio Veneto

 

Plan de la bataille de Vittorio Veneto

 

La bataille du Piave n'est suivie d'aucune contre-offensive ce qui irrite les Alliés de l'Italie. L'armée italienne a subi de lourdes pertes et une offensive générale est jugée trop risquée. Le nouveau chef d'état-major Armando Diaz décide d'attendre jusqu'à ce que de nouveaux renforts arrivent du front occidental. En 1918, l'Italie a finalement assez de troupes pour lancer une offensive. L'offensive de Vittorio Veneto débute le 24 octobre avec de mauvaises conditions météorologiques.

L'armée italienne, avec le soutien des alliés (3 divisions françaises, 2 britanniques et un régiment américain) commence son offensive qui voit s'opposer 55 divisions italiennes contre 60 autrichiennes. Le commandement italien a bien étudié le plan qui ne prévoit pas d'attaques frontales mais un coup concentré sur un point unique afin de rompre le front. Le point choisi est Vittorio Veneto où la Ve et la VIe armée autrichienne se conjuguent. L'offensive commence par une manœuvre de diversion, la IVe armée italienne commence une attaque sur Grappa afin d'y attirer la majorité des renforts autrichiens. La crue du Piave contraint ce front à l'inaction, les Autrichiens croient que l'attaque de la IVe armée est l'attaque principale et ils continuent à combattre de toutes leurs forces.

 

Au cours de la nuit du 28 au 29 l'attaque sur le Piave est lancée, les premières heures sont terribles, le courant est fort et les têtes de pont restent souvent isolées, mais à la fin, la VIIIe armée réussit à traverser la rivière et commence sa progression, couverte par la Xe et la XIIe armée qui se sont déployées sur ses ailes. Le front se rompt. La défaite autrichienne qui se profile accroit le nombre des désertions, des unités entières abandonnent les lignes et le 30 octobre, l'armée italienne occupe Vittorio Veneto pendant que d'autres unités italiennes passent le Piave et avancent. La marche en avant se poursuit pendant trois jours, 300 000 Austro-Hongrois se rendent. Le 3 novembre, à Villa Giusti, près de Padoue l'armée autrichienne signe l'armistice; les soldats italiens entrent dans Trente pendant que les bersaglieri débarquent à Trieste, appelés par le comité de salut public local qui avait demandé le débarquement des troupes de l'Entente.

 

 4 novembre 1918, 12 heures

La guerre contre l'Autriche-Hongrie que l'armée italienne, sous la direction de S. M. le Roi Guide Suprême, inférieure en nombre et en moyen, débuta le 24 mai 1915 et qu'avec sa foi inébranlable et sa valeur tenace elle mena de manière ininterrompue pendant 41 mois, est gagnée... Les restes de ce qui a été l'une des plus puissantes armées du monde remontent en désordre et sans espoir dans les vallées qu'elle avait descendu avec une orgueilleuse sûreté.

Armando Diaz 

Depuis la publication du commandement suprême  Bollettino della Vittoria.


07/10/2012
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La bataille de Halen

Pour enrayer l'invasion allemande, la Belgique ne peut opposer qu'une armée aux effectifs limités. Elle compte donc sur les capacités de résistance de ses places fortes en attendant l'arrivée rapide des troupes françaises et britanniques...

Tandis que la place de Liège est attaquée dès le 5 août, les 1ère et 5ème divisions belges couvrent le territoire en arrière de la Meuse, le long de la Gette. C'est pour percer cette ligne de défense qu'a lieu, le 12 août 1914, la bataille de Halen au cours de laquelle le corps de cavalerie allemand commandé par le général von der Marwitz va vainement charger à de multiples reprises les lignes belges. La division de cavalerie belge du général de Witte va offrir une résistance acharnée, en particulier les carabiniers cyclistes chargés de la défense du pont de Halen. Au soir de la bataille, les Belges restent maîtres du terrain où gisent les cadavres de dizaines de cavaliers allemands parmi lesquels de nombreux dragons dont les casques nickelés jonchent le sol, d'où son nom de "bataille des casques d'argent".

Même si cette bataille n'empêche pas la poursuite de l'invasion allemande et la chute de la place forte d'Anvers, elle reste un des hauts faits d'arme de l'armée belge et vaudra au général de Witte, en 1924, le droit de faire suivre son nom de la mention de Halen.

 

 

 

Carabiniers cyclistes belges

 

 

 

 

Après la bataille de Halen.

 

 

La médaille

 

Elle est créée en 1958 à l'instigation du sénateur-maire de Halen pour honorer les anciens combattants belges ayant pris part à cette bataille. Fabriquée par les Établissements Fonson, à Bruxelles, c'est une médaille peu courante puisqu'environ 600 exemplaires auraient été produits. Son ruban rappelle les couleurs de la ville de Halen (noir et blanc) encadrées par les couleurs de la Belgique. Elle est délivrée avec un diplôme de couleur jaune dessiné par l'illustrateur belge James Thiriar (1889-1965), spécialisé dans le dessin militaire, avec en particulier une abondante production consacrée à la Première Guerre mondiale.

 

 

 

Un ancien combattant belge, Joseph Declerq, décoré de la médaille de Halen.

 

 

 


07/10/2012
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Offensive des Cent-Jours

 

Date 8 août au 11 novembre 1918

Lieu Amiens à Mons

Issue Victoire des Alliés

 

                         Belligérants

Canada                                    Empire allemand

Australie 

Belgique
France 

Royaume-Uni 

États-Unis

 

                                   Pertes

Empire Britannique:            Allemagne:

411 636 hommes                   785 733hommes

France:
531 000 hommes

États-Unis:
127 000 hommes

Total: 1 069 636 hommes

 

 

 

L’offensive des Cent-Jours est l'appellation principalement utilisée dans les pays anglo-saxons pour désigner l'ultime offensive conduite par les Alliés de la Première Guerre mondiale contre les Empires centraux sur le Front de l'Ouest, du 8 août 1918 au 11 novembre 1918. En français on l'appelle aussi parfois « Les cent jours du Canada » en référence au rôle important joué par le Corps canadien sous commandement de la première armée britannique.

 

L'offensive des Cent-Jours ne se réfère pas à une bataille spécifique ou une stratégie unifiée, mais plutôt à des séquences rapides de victoires alliées à commencer par la bataille d'Amiens.

 

Cette offensive eut pour résultat la démoralisation définitive des armées allemandes et leur retraite, conclue par l'Armistice signé à Compiègne et marquant la fin de la guerre.

 

Les grandes offensives allemandes sur le front de l'Ouest débutées avec l'opération Michael en mars 1918 ont tourné court en juillet. Les Allemands ont réussi à atteindre la Marne mais n'ont pas réussi à réaliser une percée décisive. Lorsque ces offensives prirent fin en juillet, le commandant suprême des forces alliées, le maréchal français Foch, ordonna une contre-offensive qui est connue sous le nom de seconde bataille de la Marne. Les Allemands, se rendant compte que leur position était intenable, se retirèrent de la Marne vers le nord.

 

 

David Lloyd George

 

Foch estima alors que le moment était venu pour les Alliés de repasser à l'offensive. Les Américains étaient désormais présents en France en grand nombre et leur présence avait revigoré les armées françaises. Leur commandant, le général John Pershing, a tenu à utiliser son armée de façon indépendante. L'armée britannique a également été renforcée par un grand nombre de soldats de retour de campagnes en Palestine et en Italie et par un grand nombre de réservistes retenus auparavant en Grande-Bretagne par le Premier ministre David Lloyd George.

 

 

Georg von der Marwitz

 

Foch approuva une proposition du maréchal Douglas Haig, commandant du corps expéditionnaire britannique, d'attaquer sur la Somme, à l'est d'Amiens et au sud-ouest du champ de bataille de la Somme en 1916. La Somme a été choisie comme site approprié pour l'offensive pour plusieurs raisons. Comme en 1916, elle constituait la frontière entre les armées britanniques et françaises, définie par la route Amiens-Roye, permettant aux deux armées de coopérer. Ensuite, la campagne picarde fournissait un bon terrain pour les tanks, ce qui n'était pas le cas en Flandre. Enfin, les défenses allemandes, assurées par la deuxième armée allemande du général Georg von der Marwitz, étaient relativement faibles, ayant été soumises à des incursions continuelles par les Australiens dans un processus appelé Peaceful Penetration.

 

Les batailles

Bataille d'Amiens

La bataille d'Amiens débuta le 8 août 1918 par une attaque de plus de 10 divisions alliées (australiennes, canadiennes, britanniques et françaises) avec plus de 500 chars. Grâce à une préparation minutieuse, les Alliés bénéficièrent d'une surprise totale. L'attaque, menée par le Corps australien et le Corps canadien de la quatrième armée britannique, réussit à percer les lignes allemandes et les chars attaquèrent les positions allemandes par l'arrière, semant panique et confusion. À la fin de la journée, une avancée de 24 kilomètres de long avait été créée dans les lignes allemandes au sud de la Somme. Les Alliés avaient fait 17 000 prisonniers et s'étaient emparés de 330 canons. Le total des pertes allemandes ont été estimées à 30 000, le 8 août, alors que les Alliés ont eu environ 6 500 tués, blessés et disparus. L'effondrement du moral allemand conduisit Erich Ludendorff à surnommer ce jour le jour noir de l'armée allemande.

 

 

Ligne Hindenburg

 

L'avancée se poursuivit pendant trois jours de plus mais sans les résultats spectaculaires du 8 août, l'avancée rapide privant l'attaque du soutien de l'artillerie et de certains approvisionnements. Au cours de ces trois jours, les Alliés ont réussi à avancer de 19 kilomètres, soit moins de ce qui s'était passé le premier jour, les Allemands ayant entre-temps reçu des renforts. Le 10 août, les Allemands commencèrent à se retirer du saillant qu'ils avaient réussi à occuper pendant l'opération Michael en mars et se replièrent sur la ligne Hindenburg.

 

Paul von Hidenburg

 

Bataille de la Somme

 

1r septembre 1918, Péronne (Somme). Poste d'artillerie établi par le 54e bataillon australien durant son attaque des forces allemandes.

 

Le 15 août 1918, Foch demanda à Haig de poursuivre l'offensive d'Amiens, même si l'attaque souffrait du manque d'approvisionnements et d'artillerie et si des réserves allemandes avaient été amenées sur le secteur. Haig refusa et se prépara à lancer une nouvelle offensive de la IIIe armée britannique sur Albert qui débuta le 21 août.

 

 

Henry Rawlinson

 

L'offensive fut un succès, obligeant la seconde armée allemande à se retirer de 55 kilomètres. Albert fut pris le 22 août. L'attaque fut élargie au sud par la 10e armée française à partir du 17 août, s'emparant de la ville de Noyon le 29 août. Le 26 août, au nord de l'attaque initiale, la Première armée britannique lança une nouvelle attaque qui permit une avancée de 12 kilomètres lors de la deuxième bataille d'Arras. Bapaume tomba le 29 août. Lorsque l'artillerie et les munitions eurent été avancées, les Britanniques de la, IVe Armée reprirent l'offensive et le corps australien traversa la Somme dans la nuit du 31 août, brisant les lignes allemandes à Mont Saint-Quentin et Péronne. Le commandant de la IVe Armée britannique, le général Henry Rawlinson, décrivit la progression australienne du 31 août au 4 septembre comme le plus grand exploit militaire de la guerre. Le 2 septembre, les Allemands avaient dû se replier sur la ligne Hindenburg d'où ils avaient lancé leur offensive au printemps.

 

Autres batailles durant l'avancée sur la ligne Hindenburg

Mis à part ces grandes batailles, il y eut un certain nombre de batailles mineures qui eurent lieu durant l'avancée des Alliés sur la ligne Hindenburg. Ce sont la bataille de Savy-Dallon (le 10 septembre), la bataille d'Havrincourt (le 12 septembre), la bataille de Vauxaillon (le 14 septembre) et la bataille d'Épehy (le 18 septembre).

 

Batailles de la ligne Hindenburg

Général Herbert Plumer

 

 

Foch planifia alors une grande offensive concentrique sur les lignes allemandes en France, les divers axes d'avance convergeant sur Liège en Belgique.

 

Les principales défenses allemandes étaient ancrées sur la ligne Hindenburg, une série de fortifications de défense qui s'étendaient de Cerny sur l'Aisne à Arras. Avant le début de la principale offensive de Foch, les derniers saillants allemands restants à l'ouest et à l'est de la ligne furent enfoncés à Havrincourt et à Saint-Mihiel, le 12 septembre et à Epehy et sur le canal du Nord le 27 septembre.

 

La première attaque de la grande offensive de Foch fut lancée le 26 septembre par le corps expéditionnaire américain dans l'offensive Meuse-Argonne. Deux jours plus tard, le groupe d'armées d'Albert Ier de Belgique (l'armée belge et de la seconde armée britannique du général Herbert Plumer) lança une attaque près d'Ypres en Flandre (la cinquième bataille d'Ypres). Les deux attaques progressèrent bien au départ mais furent ensuite été ralenties par des problèmes logistiques.

 

Le 29 septembre, Haig lança l'attaque principale contre la ligne Hindenburg (la bataille du canal Saint Quentin) avec la 4e armée britannique. Le 5 octobre, la IVe Armée britannique avait brisé les défenses de la ligne Hindenburg sur toute sa longueur. Rawlinson écrivit: «Si les Boches [les Allemands] n'avaient pas montré de tels signes de démoralisation au cours du mois passé, je n'aurais jamais envisagé d'attaquer la ligne Hindenburg. Si elle avait été défendue par les Allemands d'il y a deux ans, elle aurait certainement été imprenable ... "

 

 

 

Pendant ce temps, le 8 octobre, les 1e et 3e armées britanniques, emmenées par le Corps canadien franchissait la ligne Hindenburg à la bataille du canal du Nord.

 

Cet effondrement força le Haut Commandement allemand à accepter la fin de la guerre. L'évidence de la démoralisation allemande convainquit également de nombreux commandants des forces alliées et dirigeants politiques que la guerre pourrait être terminée en 1918. (Auparavant, tous les efforts avaient été concentrés sur la constitution de forces pour lancer une attaque décisive en 1919.)

 

La retraite allemande

Au cours du mois d'octobre, les armées allemandes durent reculer de tous les territoires conquis en 1914. Les Alliés repoussèrent les Allemands sur la ligne de chemin de fer reliant Metz à Bruges (indiqué sur la carte en tête de cet article), qui avait servi à alimenter l'ensemble du front dans le Nord de la France et la Belgique pendant une grande partie de la guerre. Lorsque les armées alliées atteignirent cette ligne, les Allemands furent contraints d'abandonner de plus en plus grandes quantités d'équipement lourd et de matériel, réduisant encore davantage leur moral et leur capacité de résistance.

 

 

George Lawrence Price

 

Les pertes restèrent élevées dans l'ensemble des forces combattantes alliées ainsi que dans l'armée allemande en retraite. Des combats d'arrière-garde eurent lieu à Ypres, Courtrai, Selle, Valenciennes, la Sambre et à Mons, avec des combats qui se poursuivirent jusqu'aux dernières minutes avant l'armistice qui prit effet à 11 h 00 le 11 novembre 1918. Un des derniers soldats à mourir fut le soldat canadien, George Lawrence Price, deux minutes avant que l'armistice ne prenne effet.

 

 

 


07/10/2012
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Bataille d'Amiens (1918)

Le 8 août 1918, toile de William Longstaff

 

Date 8-12 août 1918

Lieu Somme (France)

Issue victoire franco-britannique

 

                              Belligérants

République française                  Empire allemand

Royaume-Uni 

Australie

 

                                 Pertes

46 000 hommes                         40 000 hommes

 

 

 

 

La bataille d'Amiens a eu lieu du 8 au 12 août 1918, sur le front occidental, en France. Le 21 mars 1918, l'Empire allemand avait lancé l'opération Michael, la première d'une série d'attaques par lesquelles il se proposait de repousser les Alliés sur toute la longueur de la ligne de front occidentale. Le traité de Brest-Litovsk, signé avec la jeune Union soviétique, avait donné aux Allemands un avantage important puisqu'ils étaient en mesure de transférer des centaines de milliers d'hommes vers le front occidental. Les offensives prévues devaient concrétiser cet avantage et le transformer en victoire. Par l'Opération Michael il fallait enfoncer l'aile droite de la Force expéditionnaire britannique, mais le manque de succès devant Arras aboutit à l'échec final de l'offensive. Un dernier effort fut tenté contre la ville d'Amiens, nœud ferroviaire vital, mais l'avance fut arrêtée à Villers-Bretonneux le 4 avril par les Australiens qu'appuyaient d'autres unités amenées tant bien que mal. Suivirent d'autres offensives allemandes -- Opération Georgette (9 avril-11 avril), Opération Blücher-Yorck (27 mai), Opération Gneisenau (9 juin) et enfin l'Opération Marne-Reims (15 juillet-17 juillet) - toutes ces avances réalisées ailleurs sur le front occidental n'aboutirent pas cependant à la percée décisive.

 

L'offensive est dirigée par la IVe armée britannique du général sir Henry Rawlinson qui doit avancer méthodiquement sur un front de 25 km. L'attaque est précédée par un bref barrage et plus de 400 tanks ouvrent l'avancée des 11 divisions britanniques engagées dans la première phase de l'assaut. L'aile gauche de la, Ire armée française du général Eugène Debeney soutient l'offensive britannique.

 

 

 

Les défenses allemandes sont protégées par la IIe armée du général Georg von der Marwitz et la XVIIIe armée du général Oskar von Hutier. Les deux généraux disposent de 14 divisions en ligne de front et de 9 divisions de réserve. L'attaque franco-britannique est un énorme succès et les Allemands sont contraints de battre en retraite de 15 km.

 

Le comportement de l'armée allemande est inquiétant, certaines unités en première ligne ont simplement fui les combats sans opposer beaucoup de résistance, d'autres, quelque 15 000 soldats, se sont rapidement rendus. Le 8 août 1918, la bataille d'Amiens, menée par les troupes australiennes de John Monash, voit la première victoire importante de la guerre pour l'armée britannique. Quand la nouvelle parvient au général Ludendorff, chef d'état major général adjoint, il qualifie le 8 août de « jour noir de l'armée allemande ». La situation ne s'arrange pas. Le lendemain, de nombreux autres soldats allemands sont faits prisonniers.

 

 

 

Le 10 août, la bataille d'Amiens évolue vers le sud du saillant tenu par les Allemands. La IIIearmée française se dirige sur Montdidier, elle force les Allemands à abandonner la ville et permet la réouverture de la ligne ferrée Amiens-Paris.

 

La première phase de l'offensive arrive à son terme face à la résistance accrue des Allemands le 12 août. Cependant, leur défaite est nette. Les pertes allemandes s'élèvent à 40 000 hommes tués, blessés et 33 000 faits prisonniers. Les pertes françaises et britanniques totalisent 46 000 soldats.

 

 

 

 

À l'issue de l'Offensive Marne-Reims, les Allemands avaient perdu leur supériorité en effectifs et leurs troupes étaient épuisées. Foch, qui commandait en chef les troupes alliées, ordonna une contre-offensive qui aboutit à la deuxième bataille de la Marne. Les Allemands, se rendant compte que leur position était intenable, se retirèrent de la Marne vers le nord. Foch décida alors de faire passer les Alliés à l'offensive.

 

Le corps expéditionnaire britannique du maréchal sir Douglas Haig dirige l'offensive qui deviendra la bataille d'Amiens. L'attaque est destinée à libérer une large partie de la ligne de chemin de fer entre Paris et Amiens, occupée par les Allemands depuis l'opération Michael, menée au mois de mars.

 

30 août - 2 septembre

 

Limite extrême de l'avance allemande le 8 août 1918

 

Le repli des troupes allemandes du saillant à l'est d'Amiens est menacé par les attaques répétées des forces franco-britanniques. Les troupes australiennes et néo-zélandaises qui parviennent à traverser la Somme capturent Péronne et Saint-Quentin. Plus tard, la prise de Quéant oblige les Allemands à abandonner la ligne Hindenburg, d'où ils ont lancé leur offensive du printemps début mars.

 

3 - 10 septembre]

Poursuivis de près par les forces franco-britanniques, les Allemands achèvent leur repli d'Amiens et occupent à nouveau la ligne Hindenburg. Les Britanniques ne peuvent plus poursuivre leur attaque en raison d'un manque de réserves. La bataille d'Amiens prend donc fin.

 

Les Britanniques et les Français ont subi quelque 42 000 pertes, mais les Allemands ont perdu plus de 100 000 soldats, dont 30 000 prisonniers. Le général Ludendorff chef d'état major général adjoint allemand, acquiert la conviction que l'Allemagne ne peut plus gagner la guerre.


07/10/2012
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