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Bataille de Liège 1e partie

Date Du 5 août au 16 août 1914

Lieu Liège, Belgique

Issue Victoire allemande

 

                                 Belligérants

Belgique                                            Empire allemand

 

Forces en présence

IIIe division belge (30.000) hommes            IIe armée allemande (60.000) hommes

 

                                    Pertes

               ?                                             ?

 

 

 

La Bataille de Liège en Belgique fut la première bataille menée par l'empire allemand durant la Première Guerre mondiale. Le siège de la ville débuta le 5 août 1914 et se termina le 16 aout 1914 lors de la prise du dernier fort de la ville.

 

 

 

Le plan Schlieffen

 

Le plan Schlieffen fut élaboré en raison de la peur de l'empire allemand de voir s'installer une longue guerre l'opposant à la France et à l'Empire russe. Le plan prévoyait une victoire rapide sur la France comme en 1870 lors de la Guerre franco-allemande de 1870. Pour y arriver, le plan prévoyait d'envahir la Belgique (Pays neutre) en quelques jours pour contourner par le nord les défenses de l'est de la France.

 

Le plan avait deux inconvénients:

 

Tout d'abord, il violait la neutralité de la Belgique ce qui poussait la Grande-Bretagne à rentrer rapidement en guerre au côté de la France.

 

Ensuite, la ville hautement fortifiée de Liège se trouvait sur la route menant à la France.

 

Fortifications

 

Positions des forts autour de Liège. La ceinture de forts rapprochée construite pour la Première Guerre mondiale (en bleu) fut complétée pour la Seconde Guerre mondiale par une seconde ceinture avancée vers l'Allemagne (en rouge)

 

 

La ville de Liège se situe au confluent de la Meuse et des rivières Ourthe (venant du sud) et Vesdre (venant de l'est). Elle est bordée au sud par le massif forestier de l'Ardenne belge et au nord par la ville néerlandaise de Maastricht. La vallée de la Meuse forme un goulot plus étroit au niveau de Liège ce qui rendait le passage bien plus difficile. Liège se trouve sur la ligne principale de chemin de fer reliant l'Allemagne à la France, d'une part, à Bruxelles, d'autre part. Le plan prévoyait d'utiliser ces voies pour pénétrer plus facilement en France. La ville de Liège disposait aussi d'énormes installations industrielles qui facilitaient également sa défense.

 

 

 

Pour finir, une ceinture de 12 forts entourait la ville. Ces fortifications, basées sur des méthodes de défenses allemandes, entouraient la ville à une distance de 6 à 10 km depuis 1892. Chaque fort était protégé par la zone de feu provenant des autres forts. Lorsqu'un fort tombait, le passage entre les deux forts adjacents intacts était toujours protégé par ceux-ci.

 

Six des forteresses étaient des grands forts de forme triangulaire ou quadrangulaire. Construits en béton, malheureusement non-armé, ils étaient équipés de 2 obusiers de 210 mm, de 2 canons de 150 mm et de 4 canons de 120 mm. Quatre coupoles à éclipse avec un canon de 57 mm, pouvant monter au moment du tir et se rabaisser entre-temps, pour la défense rapprochée, plus des canons de 57 mm pour la défense des fossés et de la rampe d'accès. Tous disposaient de stocks de munitions, de quartiers pour les soldats. Entre 2 grands forts se trouvait à chaque fois un petit fort (parfois deux). Ces derniers étaient équipés d'un obusier de 210 mm, de 2 canons de 150 mm, de 2 canons de 120 mm, de canons de 57 mm.

 

 

 

Au total, les forts disposaient de 400 pièces d'artillerie bien que ceux-ci étaient légèrement obsolètes pour l'époque. L'armée allemande était très au courant de l'armement présent car une entreprise allemande du nom de Krupp Arms Works était sous contrat pour remplacer les canons. Une autre faiblesse des forts était le manque de pièces d'artillerie permettant de couvrir les passages entre les forts mais également la qualité du béton utilisé n'aurait pas été optimale d'après les rapports allemands une fois la bataille terminée.

 

Le lieutenant général Gérard Mathieu Leman a été personnellement choisi pour commander les fortifications de Liège. Il était sous les ordres du roi Albert Ier. Il disposait d'environ 25.000 hommes pour défendre les forts.

 

La bataille

 

Début de la bataille, avance de la première et seconde armées allemande. A noter, le cercle de défense autour de Liège.

 

Grands forts             Petits forts

Pontisse                    Liers

Barchon                    Evegnée

Fléron                       Chaudfontaine

Boncelles                  Hollogne

Flémalle                    Embourg

Loncin                       Lantin

 

Pour réduire à néant les fortifications de Liège, une force composée de 30 000 soldats fut déployées. (6 brigades d'infanterie et 3 divisions de cavalerie). Le commandement de l'opération fut remis au général Otto von Emmich. Il était secondé comme observateur par l'officier Erich Ludendorff. La guerre fut déclarée à la Belgique le 4 août 1914 et les allemands traversèrent la frontière quelques heures plus tard. En direction de la Meuse, ils découvrirent que le pont avait déjà été détruit pour ralentir leur progression. Les allemands traversèrent la Meuse le 5 août au nord de Visé.

 

La 3e division belge gardait la ville et elle réussit à repousser les attaques allemandes passant entre les forts. Une attaque contre le fort de Barchon fut lourdement repoussée. Les allemands ont alors changé de tactique en utilisant la première attaque aérienne de la guerre en utilisant des Zeppelins pour bombarder la ville de Liège. En même temps, la cavalerie encercla la ville par le sud. Lorsque la ville fut presque conquise, le général Leman ordonna le repli de sa division pour rejoindre le reste des forces armées belges cantonnées plus à l'ouest.

 

 

Un des obusiers détruits au fort de Loncin. La coupole a sauté comme un bouchon et se trouve depuis 1914 retournée dans son puits.

 

Ludendorff pris le commandement de la 14e brigade qui était capable de s'infiltrer entre les forts. La brigade pris le contrôle de la ville le 7 août. Par contre, les forts continuaient à tenir bon ce qui bloquait l'avance des Allemands avec notamment l'utilisation de la voie ferrée… Seul le fort de Fléron fut conquis suite à un tir d'artillerie qui détruisit le mécanisme de sa coupole. Le fort de Barchon fut le seul conquis par l'infanterie le 10 août. Pour détruire les fortifications, les allemands durent déployer leur super obusier de 420 mm nommé "Grosse Bertha" et 2 mortiers austro-hongrois Škoda de 305 mm spécialement construits et testés sur base des spécifications de blindage des forts belges. Au moment de la construction, il fut décidé de construire des fortifications pouvant résister à des canons de 210 mm et non pas à des calibres supérieurs. Les forts furent bombardés un par un jusqu'au dernier (Fort de Boncelles) qui capitula le 16 août. Le 15 août, le général Leman fut blessé et capturé par les allemands dans le fort de Loncin.

 

 

Mémorial à l'entrée du fort de Battice

 

La résistance de Liège a permis de ralentir l'armée allemande d'environ une semaine par rapport au planning initial. Ce temps fut précieux pour la préparation des alliés plus à l'ouest. La ville reçut plus tard de la France la légion d'honneur pour sa résistance. C'est aussi en hommage à la ville de Liège qu'à Paris on débaptisa le café viennois pour le renommer café liégeois.

Forces belges impliquées dans la bataille

Il y avait au total environ 32,000 soldats, 500 cavaliers et 252 pièces d’artillerie pour faire face à l’armée impériale allemande (six brigades d'environ 39.000 soldats au début, renforcées ensuite par une armée de siège à 59.800 hommes).

 

Liste de forts, fortifications, citadelles et places fortes en Belgique

 

Province de Liège

 

Position fortifiée de Liège

Fort de Barchon, fort important               

Fort d’Évegnée, petit fort                         Fort de Lantin, petit fort

Fort de Fléron, fort important                  Fort de Liers, petit fort

Fort de Chaudfontaine, petit fort             Fort de Pontisse, fort important

Fort d’Embourg, petit fort                         Deux plus anciennes forteresses, proches du centre  

                                                                   de Liège, étaient également associées au dispositif.

Fort de Boncelles, fort important              La Citadelle de Liège

Fort de Flémalle, fort important                Le Fort de la Chartreuse

Fort de Hollogne, petit fort                        Forts ajoutés avant la Seconde Guerre Mondiale

Fort de Loncin, fort important                   Ében-Émael

Aubin-Neufchâteau                                    Battice

Tancrémont ou Pepinster                          Sougné-Remouchamps (seulement envisagé)

Citadelle, Huy

 

Un des canons détruits du fort d'Ében-Émael. Le tube a été plié par un obus reçu de plein fouet.

 

 

 

La défense de Liège  et le combat des forts

 

La médaille des défenseurs de Liège

 

 

 

La Résistance et la Prise des Forts de Liège
21 septembre 1914
L'héroïque résistance de Liège a provoqué l'admiration du monde entier.

Durant deux semaines, on le sait, la vaillante forteresse arrêta la marche des Allemands, mais l'ennemi devait passer coûte que coûte. Il amena sa grosse artillerie de siège, et ses obusiers commencèrent à cracher de la mitraille. Le bombardement fut terrible et ininterrompu. Liège tenait bon, et ses canons causaient des ravages énormes dans les rangs des assiégeants. C'est que ces derniers se trouvaient en présence d'un adversaire redoutable. Le général Léman, commandant la place, avait dit au roi Albert: « Nous mourrons, mais nous ne nous rendrons pas. » Pourtant, Liège ne pouvait résister indéfiniment. Fatalement, ses forts devaient être détruits. Les uns après les autres, ils furent réduits au silence, et le général Léman fut retrouvé, vivant encore, sous les ruines du fort de Loncin.

 

Schéma des canons de défense de Liège. Légende et le texte de Popular Mechanics Magazine Octobre 1914

 

Jusqu'ici, on n'avait pu recueillir aucun renseignement précis sur la résistance de cette place. On en possède maintenant. Un commandant tombé aux côtés du général Léman et qui, blessé, avait été fait prisonnier, a pu s'échapper. Il est parvenu jusqu'à Anvers, et il vient d'écrire sur les dernières heures du fort de Loncin, c'est-à-dire sur les dernières heures de Liège, un rapport dont j'ai pu avoir connaissance. Ce document montre ce que fut la résistance opposée aux Allemands par les valeureux soldats qui, tous, avaient fait le sacrifice de leur vie pour sauvegarder la neutralité de leur Patrie.

 

Dans ce rapport, l'officier qui en est l'auteur explique que la général Léman décida de s'installer au fort de Loncin dès que sa troisième armée se trouva obligée, après trois jours de combat, de se replier devant les forces allemandes, forces évaluées à 100 000 hommes. L'ennemi occupant à ce moment la ville, les forts étaient abandonnés à eux-mêmes.

 

 

 

 

 Fortification à Liège détruit par un seul obus de canon de siège du Krupp. Légende et le texte de Popular Mechanics magazine Novembre 1914.

 

Bien qu'ils fussent maîtres de la ville, continue l'officier, les Allemands étaient dans une situation précaire. Il leur fallait, à tout prix, s'emparer des ouvrages qui continuaient de bombarder toutes les routes par où devaient passer les armées envahissantes et leur immense charroi.

Ils ne devaient pas songer à prendre d'emblée les forts d'assaut. Les tentatives exécutées lors des attaques sur la rive droite de la Meuse leur avaient prouvé que l'opération était irréalisable, même au prix d'énormes sacrifices. Les Allemands résolurent donc d'amener leur matériel de siège, afin de mettre nos forts hors d'usage par un bombardement violent.

Petit à petit, leur infanterie, d'abord, vint investir les ouvrages à distance, les isolants les uns des autres. Maîtres des intervalles, ils purent faire pénétrer dans la ville, durant la nuit et par des routes que le terrain accidenté soustrayait à l'action des forts abandonnés à eux-mêmes, quelques-unes de leurs batteries les plus puissantes. Ils pouvaient ainsi bombarder à revers des ouvrages qui n'avaient pas été constitués en vue de résister à un tir d'artillerie dans cette direction, tandis que d'autres batteries bombarderaient les forts en front à grande distance.

 

La grosse Bertha, un des mortiers utilisés dans le bombardement du fort de Liège.

 

Bientôt, le fort de Loncin fut complètement isolé. Une attaque formidable se préparait. Nuit et jour cependant, dans cette immense ruche de fer et de béton, chacun accomplissait sa tâche avec un calme et un entrain surprenants. Les canons tonnaient sans relâche. Déjà la lutte s'engageait entre les grosses coupoles et les premières batteries allemandes de dix centimètres et demi, dont l'emplacement avait pu être déterminé. Les projectiles atteignant le fort éclataient avec un bruit effroyable, mais ne causaient nul dommage. Les artilleurs, stoïques, attendaient, sans manifester la moindre inquiétude, le bombardement qu'ils devinaient imminent. Tous, d'ailleurs, avaient juré au général Léman de lutter jusqu'à la mort plutôt que de se rendre.

Pourtant, l'existence dans le fort devenait pénible.

A mesure que le temps passait, une lueur plus farouche illuminait les visages, déjà noircis par les premières traces de la fumée provenant du tir des coupoles et de l'explosion des projectiles ennemis. Dans les galeries obscures — car la destruction de la cheminée d'aérage des générateurs empêchait l'éclairage électrique de fonctionner, — dans les locaux, aux fenêtres hermétiquement blindées, dans les magasins, dans les coupoles, petit à petit l'air se faisait plus lourd, chargé de l'acre et grisante odeur de la poudre; mais, loin de déprimer les cerveaux ou les cœurs, elle leur communiquait une ardeur nouvelle. Une atmosphère d'héroïsme enveloppait tous ces hommes étroitement unis pour l'accomplissement du même devoir et plus décidés, à chaque heure, au sacrifice total de leur vie.

 

Le 14 août, vers 4 heures de l'après-midi, une artillerie de siège invisible commença le bombardement. Il dura vingt-cinq heures.

 

Toutes les minutes, deux, trois, parfois quatre projectiles éclatent sans discontinuer sur le massif central avec un vacarme de tonnerre. Des jets de flamme, des nuages de fumée opaque pénètrent par toutes les fissures. Faute je pouvoir répondre aux batteries ennemies, dont on ignore l'emplacement, les coupoles restent silencieuses. Les artilleurs de service sont rassemblés aux étages inférieurs, à l'exception des sentinelles, blotties à l'extérieur de l'ouvrage, et qui veillent pour signaler l'approche possible d'un assaillant. Toute la garnison a été réunie dans la vaste galerie centrale dont la voûte, épaisse de 2 m. 50 à 3 mètres, leur offre un abri sûr, alors que les locaux du front de gorge sont rapidement devenus intenables.

Les gros projectiles lancés par l'artillerie qui a pris position « dans la ville », atteignent bientôt le mur d'escarpe, épais seulement de 1 m. 50, et le démolissent petit à petit. La garnison, cependant, est encore indemne, nullement déprimée. Elle attend que cesse cet infernal orage, prélude de l'assaut qu'elle s'est-juré de repousser inlassablement. D'ailleurs, le général Léman, le commandant Naeszens et tous les officiers présents circulent parmi les hommes, trouvant, en ces heures tragiques, les paroles qu'il faut pour maintenir haut et ferme le moral de ces soldats admirables.

Profitant, durant la nuit, d'une accalmie dans le bombardement, le commandant du fort fait examiner l'état des coupoles. Les plus grosses n'ont subi que peu de dégâts. La plupart sont simplement calées par des éclats de fer et de béton qui se sont logés entre la cuirasse et l'avant-cuirasse. Dès que le feu se ralentira, il sera possible d'y remédier. Les petites coupoles à tir rapide sont intactes. Aucun projectile ne les a même atteintes. C'est la certitude de repousser l'assaut.

A l'aube, le bombardement reprend avec une nouvelle violence. La garnison reste toujours intacte et s'occupe d'éteindre quelques commencements d'incendie dus à des boiseries et literies qui ont pris feu. La confiance la plus admirable ne cesse de régner dans le fort. Les hommes prennent leur repas sans se départir de leur calme. D'autres, vaincus par la fatigue, dorment à poings fermés malgré le vacarme. On souffre un peu d'être entassés dans la galerie centrale que la fumée envahit, mais les courages ne faiblissent pas. Chacun de nous est prêt à s'élancer à son poste de combat, car on prévoit l'assaut pour la nuit.

Tout à coup, à 5 heures de l'après-midi, une explosion formidable ébranle le fort tout entier.

C'est le magasin à poudres où sont enfermées les charges de tir qui a pris feu à la suite, suppose-t-on, d'un incendie brusque qui, peut-être, couvait inaperçu.

Rien au monde ne pourrait rendre les effets terrifiants de cette explosion, qui fit s'écrouler toute la partie centrale du fort dans un nuage indescriptible de flammes, de fumée, de poussière. C'est une dévastation sans nom, un amoncellement inouï de blocs de béton, de fragments de coupoles achevant d'écraser dans leur chute la presque totalité de la garnison, décimée déjà par la violence de l'explosion. De cet enchevêtrement fantastique s'échappent, par quelques issues, des torrents de fumée suffocante,.

A cette explosion infernale succède, un silence de mort. L'artillerie des assiégeants s'est tue. Alors, subitement, on voit de tous côtés des fanlassins allemands accourir. Ils s'engagent dans les ruines du fort. Avec des précautions infinies, ils se mettent, sous la direction d'un officier, à la recherche des survivants. Plusieurs blessés ont déjà été dégagés, lorsqu'ils se trouvent en présence du général Léman, qu'un de ses adjoints et ses ordonnances, miraculeusement échappés à la mort, essayent de retirer des débris de toutes sortes amoncelés sur lui et qui l'écrasent. Tous sont méconnaissables. Celui qui était l'âme de la défense de Liège est évanoui. On le place sur une civière et on parvient à le porter hors du fort.

Pendant qu'un médecin prodiguait ses soins au général Leman, un groupe d'ennemis continuait de fouiller le fort, en s'éclairant au moyen de falots et de lanternes. Tout à coup, dans une galerie qui a résisté à l'explosion, retentissent des coups de feu. Etonnés, les Allemands s'arrêtent. Ils assistent alors au spectacle le plus beau qui se puisse imaginer.

Une poignée de défenseurs du fort, vingt-cinq ou trente, se sont réfugiés dans un couloir. A la lueur des falots, qui parvient à traverser difficilement l'épais nuage de fumée dont la galerie est envahie, on les distingue à peine. Noirs de poudre, le visage en sang, les vêtements en lambeaux, les mains crispées sur des tronçons d'armes, ces héros à face de démons attendent l'ennemi. Ils ont juré de mourir plutôt que de se rendre. A demi asphyxiés, blessés, mutilés, ils rassemblent ce qui leur reste de forces pour tenir tête encore.



26/09/2012
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